rédigé par AXEGIDE- le 20 juillet 2023

 

Le VSR est une technologie de surveillance de réseau fabriquée par l’entreprise française GAZOMAT qui permet de faire de la recherche systématique de fuite. Il permet de s’assurer de l’étanchéité des réseaux et de détecter la présence de fuites.

Pourquoi faire de la recherche systématique de fuite ?

La recherche systématique de fuite a plusieurs objectifs :

– Détecter la présence de fuite afin de garantir la sécurité des personnes et des biens.

-Respecter les exigences règlementaires, notamment celle du 13 Juillet 2000 qui impose de réaliser un contrôle régulier sur les réseaux publics.

-Mettre à jour la connaissance dynamique des installations (évolution de l’état du réseau). Les réseaux sont susceptibles d’évoluer avec le temps selon les zones dans lesquelles ils se trouvent (zone corrosive etc.)

– Permettre la réduction des émissions de méthane dans l’atmosphère. A savoir, le méthane est 21 fois plus polluant que le CO2.

Comment fonctionne la recherche systématique de fuite avec un véhicule de surveillance réseau ?

Utilisé à but préventif, le VSR est un véhicule laboratoire équipé de capteurs ultrasensibles et d’un GPS qui permet de détecter les fuites en passant sur un réseau de gaz.

AXEGIDE utilise cette technologie principalement pour les interventions en régie ou sur sites industriels. Le VSR est souvent requis pour une recherche systémique de fuite sur de longues distances (entre 40 et 60 km par jour). Il est limité à une vitesse de 25km/h et permet uniquement la recherche systématique de fuite sur du réseau enterré, il arrive également qu’il détecte la présence de fuite sur des branchements à l’intérieur de coffrets se situant à 1m du sol. La détection s’effectue tout type de réseaux toute pression confondue.

Le véhicule de surveillance réseaux est équipé de 8 tubes d’aspiration positionnés sous l’avant du véhicule.  La sensibilité des capteurs dont il est équipé est inférieure à 1ppm (une particule par million), ce qui permet au VSR de détecter la présence de méthane la plus infime. Ces capteurs sont conçus pour capter de façon très sélective les particules de méthane qui s’avère être le principal constituant du gaz naturel. A l’intérieur du véhicule se trouve une pompe qui permet d’aspirer l’air ambiant sur 8 mètres (4m par rapport à l’axe du véhicule) grâce aux sondes situé à l’avant du VSR. L’ensemble du gaz prélevé est soumis à un test optique dans caisson à l’intérieur du véhicule.  Ce test optique permet d’analyser le gaz grâce à un système laser qui traverse la molécule emprisonnée dans l’échantillon, à la suite de cela un capteur calcule le point de luminosité entre ce qu’il a envoyé au départ et ce qu’il a reçu au retour. Si les valeurs sont identiques, aucune fuite de gaz n’est détectée. S’il y a une différence entre les deux valeurs, cela indique la présence de méthane dans l’air. Il va donc falloir investiguer.

Lorsqu’une potentielle fuite est détectée, les intervenants descendent du véhicule, se munissent d’un appareil pédestre appelé l’Inspectra et contrôlent 50 mètres autour de l’endroit où le VSR à détecter la présence de méthane. Cet appareil pédestre permet d’accéder à des endroits inaccessibles au VSR et de localiser plus précisément la fuite. L’Inspectra est une sonde à ventouse, qui fonctionne sur le même principe que le VSR, il analyse la faible quantité de gaz qui se trouve au bout de la sonde en l’aspirant. En fonction de la gravité de la fuite détectée et du risque de pénétration, l’intervenant peut  contacter soit le responsable d’exploitation, soit l’urgence gaz qui intervient rapidement.

Afin d’assurer une recherche systématique de fuite efficace, il est nécessaire de savoir où passe la conduite de gaz. Il est possible de localiser la conduite grâce à un plan d’installation. Le parcours du véhicule de surveillance est conçu en tenant compte des risques. Généralement, les experts gaz travaillent avec une cartographie des incidents afin d’identifier les secteurs sur lesquels programmer une intervention en priorité. Si certaines rues présentent régulièrement de nouveaux incidents sur leurs conduites, il est important de renouveler régulièrement la recherche de fuites.

La périodicité du passage du VSR chez nos clients dépend de l’environnement dans lequel se trouve un réseau, des problèmes constatés, et de l’état du réseau. Si une conduite se trouve entre des habitations, un passage tous les ans ou tous les 2 ans sera nécessaire, les anciens réseaux à basse pression nécessiteront une intervention une ou deux fois par année notamment si des problèmes sont régulièrement constatés. Afin d’assurer la sécurité des hommes et des biens, un suivi régulier doit être respecté.

 

Quelles sont les conditions permettant une bonne efficacité du VSR ?

Le véhicule de surveillance réseau ne doit pas être utilisé par temps pluvieux et humide car de l’eau pourrait être aspirée par les sondes située à l’avant du véhicule ce qui bloquerait son système. Il est tout de même possible de couper l’aspiration du véhicule lorsqu’il passe au-dessus d’une flaque d’eau.

Il n’est pas conseillé de l’utiliser avec un vent au-dessus de 25 km/h car le gaz risquerait d’être déplacé et certaines fuites pourraient ne pas être détectées correctement.

Qui sont les personnes habilitées à utiliser le VSR ?

Il est obligatoire de passer une habilitation de GAZOMAT pour l’utilisation du VSR, cette habilitation doit être recyclée tous les 2 ans.

Un véhicule de surveillance réseau en pleine évolution…

Même si le véhicule de surveillance réseau est actuellement très développé, il va connaître de nombreuses évolutions.

Une des prochaines améliorations du VSR concerne le logiciel NGS dont il est équipé. Associé à son GPS, le logiciel va rendre possible la visualisation d’un réseau de gaz en réalité augmentée ce qui permettra de pouvoir se déplacer sur celui-ci de façon extrêmement précise.

De plus, ce nouveau logiciel permet de calculer en temps réel le meilleur itinéraire à emprunter en fonction des ouvrages. Il sera également possible d’annoter des analyses dans le logiciel par saisie écrite ou vocale afin générer bilan de surveillance.

Certaines expérimentations sont également en cours avec l’usage de droïdes terrestres conçus pour évoluer en milieu urbain et avec les humains. Ces petits robots se faufilent partout et pourraient bien remplacer l’appareil de détection pédestre et le VSR pour la recherche systématique de fuite en ville. Cette technologie permet de vérifier la présence de fuites sur les ouvrages souterrains ou en surface facilement accessibles mais elle ne peut contrôler les éléments de réseaux hors de sa portée. C’est pour cela qu’en plus des droïdes, des drones dotés de la même fonction sont également en expérimentation pour s’approcher d’installation en hauteur ou inaccessible en toute sécurité.

Pour terminer, le « must du must », un véhicule de surveillance réseau autonome, sans conducteurs et sans technicien est en pleine expérimentation à Montpellier. C’est un véhicule d’une taille inférieure au VSR initiale ce qui lui permet d’accéder à d’autres endroits. A l’intérieur de ce véhicule, nous retrouvons l’ensemble du matériel nécessaire pour réaliser un sondage. Si une fuite est détectée, un technicien se rend le terrain et retrouve l’ensemble du matériel requis à l’intérieur du véhicule.

 

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